AV&R

L’évolution est constante dans tous les domaines. L’automatisation n’y échappe pas. Là où il y avait au départ des planeurs et le Wright Flyer, nous avons aujourd’hui des avions avec des moteurs à réaction, le pilote automatique et des jets supersoniques.

De l’automatisation est née la robotique. Dans les usines manufacturières, nous rencontrons des robots qui peinturent des voitures, d’autres qui assemblent des circuits électroniques et même des robots qui effectuent de la finition de haute-précision de pièces de moteurs d’avion. La robotique a évidemment évolué, mais alors que les avancées technologiques simplifient normalement l’utilisation, la robotique est devenue de plus en plus complexe. Ce problème est récemment devenu criant, forçant le monde de la robotique à réagir.

L’automatisation d’un procédé

Convertir un procédé manuel en procédé robotisé n’est pas une tâche simple. Plusieurs intervenants sont nécessaires afin de conceptualiser la machine et de programmer le robot et tous les éléments interactifs requis. En effet, l’expert du procédé, c’est-à-dire celui qui l’effectue manuellement, a énormément de données pertinentes pour la conceptualisation de la machine. Que ce soit au niveau du choix des outils, de la disposition des éléments pour minimiser le temps de déplacement, etc., son apport est primordial. Mais il ne pourrait pas automatiser son procédé sans l’aide d’un expert en robotique et d’un individu qualifié en programmation PC.

 

Ce modèle, quoi que fonctionnel, est loin d’être facile à obtenir! Il nécessite l’apport de personnel chevronné que les usines n’ont malheureusement pas toujours sous la main. En plus du manque de main-d’œuvre qualifiée en robotique et en programmation PC pour effectuer ce travail, les usines ont rarement les moyens de les embaucher. Leur option viable est donc de faire appel à un intégrateur en automatisation. En raison de la complexité des systèmes robotisés et donc de l’impossibilité d’y effectuer des modifications sans les experts, l’usine sera dépendante de ce fournisseur pour le reste de ses jours. L’urgence d’une solution alternative est ici évidente.

Pour simplifier le tout

Plusieurs compagnies ont élaboré des solutions pour sortir de cette dépendance technique. Par exemple, FANUC, l’un des plus grands fabricants de robots industriels au monde, investi depuis longtemps en éducation en fournissant des robots aux universités afin de permettre aux étudiants d’apprendre à les programmer. Cette année, la manière d’approcher la question de FANUC America a évoluée; ils intègrent les écoles techniques et même le secondaire, non seulement pour former les élèves de plus en plus jeunes, mais également pour leur demander d’améliorer leur interface de programmation robot, pour la rendre plus simple.

En attendant, AV&R a voulu simplifier la programmation de ses machines robotisées, soit autant la programmation du robot que des éléments PC requis, en créant le logiciel BrainWave. Ce dernier permet à un opérateur sans connaissances en programmation (à la fois robot et PC) d’effectuer des modifications au procédé robotisé. BrainWave fonctionne un peu comme des blocs Lego; l’opérateur choisi le bloc entièrement préprogrammé qu’il désire utiliser et l’insère tout simplement dans la séquence à effectuer. Cette méthode offre plus d’autonomie et de flexibilité aux opérateurs, leur permettant de modifier les paramètres existants de la machine et même d’en ajouter de nouveaux, sans avoir à faire de programmation.

Ce modèle, quoi que beaucoup plus simple, demeure relativement complexe par rapport à ce que nous voyons tous les jours. Faisons le parallèle avec l’informatique : autant que nous avons travaillé dans le système d’exploitation DOS sur nos ordinateurs, cette étape de simplification est similaire à l’arrivée de Windows. Même si Windows est beaucoup plus facile à utiliser, il n’en demeure pas moins une certaine complexité, illustrée par l’inefficacité de gens peu habitués, tels les jeunes enfants ou les personnes âgées.

L’apothéose de la simplification

Qu’existe-t-il de plus simple d’utilisation que Windows? Regardez autour de vous, vous verrez la réponse à coup sûr : les tablettes et les cellulaires intelligents. Mettez un iPad dans les mains d’un enfant de 7 ans et il saura comment télécharger une application. La robotique tend maintenant vers cette utilisation ultra simplifiée. Ne serait-il pas merveilleux si un opérateur pouvait robotiser un procédé aussi facilement que nous installons Snapchat sur notre cellulaire?

Le travail en ce sens est amorcé et a pris forme par des robots collaboratifs, facilement programmables en les déplaçant avec les mains. Même si ces robots sont déjà utilisés dans certaines usines, leur niveau de précision n’est pas assez élevé pour remplacer les procédés demandant un haut niveau d’exactitude. Ce n’est donc pas demain la veille qu’ils pourront être utilisés en finition haute-précision de pièces de moteurs d’avion!

Finalement, la robotique est en pleine démocratisation et les manufacturiers de robots sont en course pour créer « le » robot collaboratif qui deviendra l’incontournable. Comme Apple et IBM, comme HD-DVD et Blu-ray, comme iPhone et BlackBerry, nous ne pouvons qu’attendre de voir. Mais en attendant, montons la première marche de l’escalier : prenons de l’expérience en automatisant nos procédés. Notre qualité de vie au travail sera augmentée dès maintenant et il ne sera que plus facile de mettre à jour nos procédés robotisés lorsque la technologie sera prête. Même si nous rêvons tous de la voiture qui se conduira seule, l’option actuelle est la direction assistée et le stationnement parallèle automatique, ce qui est un pas dans la bonne direction.

* Information dévoilée lors de la conférence de FANUC America pour ses intégrateurs autorisés en février 2018.

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